4 décembre 2008
TU OUVRES TON ŒIL QUI TRANSCENDE LE TEMPS
Tu ouvres ton œil qui transcende le temps
Qui tourne comme le libre Saturne
Tu annules la nuit et tu dis :
Te voici libre — sors
Tu ne peux plus mourir
Mais où irai-je maintenant ?
Moi qui cherchais le désert
Pour mieux souffrir de la soif.
J'ai oublié le nom des mines
Qui cachent le plomb de la patience.
Cette mer vers laquelle j'ai marché longuement
S'est remplie d'une eau étrangère
O aime-moi plus fort , Saturnia
Si fort que la terre roule plus loin encore
Et que ton œil intemporel ne se referme plus
Promets : Que cet œil sans temps coupe ses paupières
Et ne se ferme plus jamais
Bouquet de rêves pour Neila 1967 pages 36 e 37
Neila . Traduction des 51 poèmes d'Abendgesang
Editions Caractères, Paris 1971
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