Dès que tu dors
Dès que tu dors,
Je développe au bromure de lune
Les films verts de tes yeux.
Et ta journée recommence à rebours !
Je vois sur le mur de la nuit
Passer les cent visages
De ton amant trop beau,
Je tourne vos baisers perdus,
Vos étreintes irréparables,
Je vis ta vie tandis que tu la rêves
Mais je ne t'étranglerai point :
Je veux te voir mourir cent fois par jour .
( Poèmes de Jalousie 1926, Ivan à Claire p.38 )
quelques variantes dans :
(Poèmes d'Amour, Budry 1930 p.32)
Dès que tu dors,
Je développe au bromure de lune
Les films verts de tes yeux.
Et ta journée recommence à rebours !
Je vois sur le mur de ton front
Passer les cent visages
De ton amant trop beau,
Je projette vos baisers éperdus,
Vos étreintes irréparables,
Je vis ta vie tandis que tu la rêves:
Mais au petit matin
J'étranglerai l'autre en te caressant .