Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Poèmes Yvan Goll
Archives
4 décembre 2008

Ton corps

Ton corps que j'avais allumé pour mon bûcher

Ton corps bien clos comme une glacière

Où je conservais mon feu vivant

En l'ouvrant après une courte absence en moi

Je le trouvais rempli de dangers

Derrière la porte de ton cri

Se cachait le meurtrier à la main de plâtre

Dans les galeries de tes dents

Des loups des loups riaient à la mort

Je montais plus haut

Hélas les locustes du désir avaient rongé

Les fruits de tes yeux

Et les cigales de nos étés

Scié la branche du pardon

( Multiple Femme, 1956 p.28 )

Publicité
Commentaires
Poèmes Yvan Goll
Publicité
Publicité