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Poèmes Yvan Goll

Archives
4 décembre 2008

Tu passes sur ma terre

Tu passes sur ma terre Je salue l'allégresse de tes pieds Tu fais pousser mes plantes rouges Tu fais rire mes doux ruisseaux Les blés lèvent à ton passage Les arbres s'agenouillent Et j'étale mon corps jusqu'aux bords de mon Ile Où que tu te diriges Tu...
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4 décembre 2008

TU OUVRES TON ŒIL QUI TRANSCENDE LE TEMPS

Tu ouvres ton œil qui transcende le temps Qui tourne comme le libre Saturne Tu annules la nuit et tu dis : Te voici libre — sors Tu ne peux plus mourir Mais où irai-je maintenant ? Moi qui cherchais le désert Pour mieux souffrir de la soif. J'ai oublié...
4 décembre 2008

Tu ne me connais plus,

Tu ne me connais plus, Enguirlandée de rêves, Couronnée d'aspirine et d'étoiles Au bal des géants et des nains : Déjà grosse d'un démiurge ! Peut-être me méprises-tu, Moi qui veux que tu vives et prennes ce tilleul . (Poèmes de la Vie et de la Mort :...
4 décembre 2008

Tu es mon pré (1925 et 1930)

Tu es mon pré aux lèvres d'abricot, Deux pluviers bleus remuent, L'eau calme de tes yeux, Et j'y baigne mon âme fatiguée. Des poissons d'or agitent ton babil, Les myosotis de tes fossettes Sont nos petites nièces. Le vent joue de la harpe dans tes cheveux...
4 décembre 2008

TU ES LE REGARD

Tu es le regard qui m'attend du fond des siècles La pervenche aux yeux sans paupières Qui me guette à tout printemps Tu es la pierre qui gît Sur mon chemin depuis les origines Toujours toujours tournée vers ma venue Qui se perd dans le soir L'éternelle...
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4 décembre 2008

Tu es la nymphe échappée des bouleaux

Tu es la nymphe échappée des bouleaux A tes pieds d'or se suicident les chiens Et les étoiles fondent dans tes yeux Du temps où coulaient les rivières Dernier Centaure Je travers à cheval l'avenue de l'Opéra Je descends de mes quatre pattes Me coupe en...
4 décembre 2008

Tu es insaisissable

Tu es insaisissable Comme le ruisseau Dans les touffes de menthe ! Souvent tu frissonnes A mon image, Quand je me penche sur toi. Les étoiles s'allument, Quand tu me regardes. Sûrement tu m'aimes, Et tu descendras vers la mort Une de mes chansons aux...
4 décembre 2008

Tu as quitté le domicile de l'amour

Tu as quitté le domicile de l'amour Et maintenant le vent claque les portes De mon cœur mal fermé : Entre qui veut ! Je te trompe avec la douleur, Qui me montre ses vieux seins blets. La solitude approche Et passe sa main dégantée Et passe sa main froide...
4 décembre 2008

TU AS QUATRE YEUX

Tu as quatre yeux et je n'en ai plus Tu frappes à mon front, magicienne Et tes fantômes de rêve surgissent Tu as quatre mains et je n'en ai plus Tes bras sont ma cuirasse, chevalière Car je suis sans pouvoir devant les hommes Tu as sept coeurs, souveraine...
4 décembre 2008

Tu as planté devant ma porte

Tu as planté devant ma porte Un jeune citronnier Il n'a que deux branches L'une porte un fruit d'or L'autre une fleur d'argent Comment me préfères-tu Vierge ou mère ? Sienne 21 septembre 1933 Chansons Malaises 1935 (21)
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